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je me souviens...

je me souviens...
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16 avril 2007

...que je me suis écrit une lettre.

    Ceci est une copie de la lettre que je me suis écrit lorsque j'ai voulu devenir medecin. Je voulais garder une trace de la flamme initial pour pouvoir rallumer ce feu qui me réchauffait à cette période de ma vie où c'était alors devenu mon seul rêve, si un jour la flamme faiblissait.

    "Je veux soigner. C’est une évidence. Soigner est une activité noble, une belle activité. L’une des plus belles qui soit. Tout le monde peut soigner parce que c’est une capacité qui s’acquiert et pas un don inné. Même si soigner ne se limite pas à cela, les techniques basiques de soin peuvent être apprises par tous ou presque. Et tous auront besoin d’en bénéficier un jour ou l’autre. Vouloir soigner, vouloir aider l’autre, le soutenir est, selon moi le signe profond de notre humanité, et de notre similitude avec l’autre. C’est un signe de solidarité, de fraternité.

C’est ce que j’espère mais j’ai peur. Je sais que j’ai beaucoup à apprendre, et j’espère apprendre vite. Même si je ne suis pas vraiment croyant, je prie Dieu de ne jamais tuer personne, et d’aider du mieux que je pourrais ceux qui en ont besoin et le veulent, de ne jamais les laissé tomber si ils me demandent de l'aide. Si je suis doué et que je m’accroche et que je deviens un jour médecin, que je peux soigner, et bien je ne demanderai rien d’autre. C’est ce que je veux faire. Je veux être là. Je veux soigner."

 

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12 avril 2007

...des naissances.

    C'est le souvenir le plus ancien que j'ai. Ce n'est pas vraiment un souvenir, juste une image que j'ai gardé en tête. La naissance de ma soeur. Je suis l'ainé de ma famille. On ne comprend pas immediatement ce que cela signifie. Et pourtant, cela va changer notre vie. On devient le grand frère. Mon souvenir est le suivant: j'arrive dans la chambre à la maternité, ma grand mère me donnant la main. Je porte une salopette jaune et verte, avec ces poches sur le devant. C'est absolument tout se dont je me souviens. Ca et mes sandalettes, le genre squelette en plastique que l'on met à la plage pour ne pas se couper avec des coquillages quand on va dans l'eau.
    Je n'ai pas de souvenir d'autre chose de cette journée. Juste ma tenue et la main de ma grand mère (et encore je ne suis même pas sur que c'est elle). Pour mon petit frère, je n'ai pas de souvenir de la maternité. Je me souviens juste m'être levé le matin, être allé au toilettes, et en sortant , ma grand mère était là, tout sourire, me disant "ils sont parti à la maternité". Encore à moitié endormi, je ne comprenais pas vraiment ce que cela voulais dire.
    C'est fou le peu de souvenir que l'on garde de ces moments pourtant fondateur dans notre vie. On se souvient d'une porte qui s'ouvre, de nos vetement, d'un visage à un moments, d'une situation, mais pas vraiment de l'évenements en lui-même. Quel drôle de tour, les souvenirs rataché à l'image sont les détails qui paraissent le plus insignifiants. Cela a certainement une signification. A chaque moment important dans notre vie, il faut savourer chaque détails, ne pas se dire "il faut que je me concentre sur cet évenements précis et que j'oublie tout le reste". Bien souvent il ne reste rien de ce moments, aussi important soit il. Que l'on réalise son rêves, que l'on gagne un prix, notre premier baiser, le dernier, que l'on participe à une fête, ou que l'on pleurs après un drame, ou, le plus important des evenements dans ma vie, que l'on devienne grand frère, ce qui restera, se sera le petit détails qui semblait insignifiants. C'est lui et lui seul qui sera rattaché a ce souvenir et qui nous permettra de nous replongé dans l'etat d'esprit que l'on avait à cet instant.
    Nos plus grande émotion peuvent contenir dans les détails les plus petits. En conclusion, rien n'est superflu, chaque détails peut contenir l'infini de la vie. N'en négligé aucun.

5 avril 2007

...de mon école.

    Alors que je cherchais mon plus vieux souvenir, tout ce qui m'est revenu, se sont des fragments de mémoires datant de ma scolarité. Il existe d'autres souvenir mais ils sont tous influencés par des photos ou des vidéos. Ceux là sont juste dans ma mémoires, sur aucun autre support. Je n'ai pas de souvenir précis de cette période, pas une journée en particulier. Et bien souvent, il s'agit seulment de quelque détails de l'événements qui me reste en mémoire. Il manque parfois un visage, un personnage, un repers spatial ou temporelle. Il ne me reste que ce qui m'avait marqué, que le moment présent. Je vais en faire une liste. Peut etre feront ils l'objet d'une note futur si d'autres images se ratachant à ces souvenirs me reviennent.

    Je me souviens que l'on devait effacer le tableau et qu'il était trop grand nous obligeant à lancer les éponges en haut du tableau.
    Je me souviens des fruits que l'on nous donnais pour notre gouter et que nous allions jeter dans la bouche d'aération à l'arriere de l'école.
    Je me souviens de la surveillante nous surprenant et nous attrapant sous ses bras pour nous emmener devant la maitresse que nous redoutions.
    Je me souviens des parties de billes, de pogs, de cartes, d'osselets... de tout ces jeux à la mode ou pas qui nous occupaient chaque récré.
    Je me souviens des bagarres que provoquait ces jeux, lorsque l'on perdait notre carte fétiche.
    Je me souviens des parties de foot improvisée, souvent avec un chausson de l'un d'entre nous, dans la cours pendant que les autres faisait la sieste.
    Je me souviens de mon ami tombant contre le gravier et saignant du front lors d'une de ces parties.
    Je me souviens des batailles de boules de neiges, les murs de neiges que l'on construisait de chaque côté du préau.
    Je me souviens des boules prises dans la figure, des larmes retenus pour paraitre costaud, et celles qui coulait quand même quand on n'en pouvait plus.
    Je me souviens de mon arrivée pour mon premier cours de musique, dans la salle du dortoir de l'école.
    Je me souviens du livre de musique, avec les pinguins en guise de note que l'on collait dans notre cahier.
    Je me souviens de mon arrivée dans la classe des grands, au CP, avec un nouveau prof et de vrais devoirs.
    Je me souviens de mon cahier de maths avec un écureuil et ses noisettes, et mon cahier de lectures, avec ratus et ses amis.
    Je me souviens de notre nouveau maitre, avec son accent du Sud, et ses méthodes de contrat à remplir (en fait un certain nombre de devoir a rendre en temps et en heure), ses coup de geule.
    Je me souviens des bonnes notes, de celles moins bonnes, de mon envie d'être meilleur que les autres.
    Je me souviens de mon zéro, avec comme explication que j'avais laissé un ami copié.
    Je me souviens que ce n'était pas vrai et je me souviens de mes larmes face à cette injustice.
    Je me souviens des repas de noel, de cette ami qui avait trop mangé et qui vomit, de nos rires quand on en reparlait quelque années après.
    Je me souviens des pieces de théatres, de ma réplique trop longues, de ma concentration telment grande sur celle ci que je l'ai répété deux fois a la place de ma tirade de fin.
    Je me souviens de mon dernier jour avant de partir au collège, du gouter que l'on avait préparé, de nos regard ému sur cette école qui nous avait vu grandir, rire, pleurer, dormir, travailler, manger, vivre.

    Je me souviens de tout ces bons moments passés là bas.

3 avril 2007

...de la création de ce blog.

    Je revenais de mon week end, qui marquait la fin de mes vacances. J'avais passé la journée à marcher vers sornin, un plateau à plus ou moins 1400 mètres d'altitude. Je suis allé jusqu'au lieu dit de la dent du loup, en essayant le plus possible de rester en dehors du chemin que tout le monde prend. J'aime bien ne pas faire comme tout le monde. Je me suis donc retrouvé seul au milieu de nulle part. Et j'ai trouvé cela beau. Bien sur j'aurai bien aimé le partager avec quelqu'un, mais d'un autre côté, c'est la solitude qui rendait ce moment si beau. Quel drôle de paradoxe. Je voulais absolument le partager et en même temps, une présence aurait gaché ce moment. Alors j'ai pensé: "tu le raconteras".
    Oui mais voilà, c'est rare de trouvé quelqu'un qui a le temps de nous écouter aujourd'hui. Il faut faire vite, tout, tout le temps. Pas le temps d'écouter un ami, un inconnu, un collègue... vous parler du bruit de la foret, de la couleur des plantes, du jeu des ombres sur ces collines. Quel frustration. J'avais en moi un souvenir magnifique et je savais que très peu voudrait ou pourrait l'écouter. Mais n'est ce pas toujours ainsi? Qui prend le temps de parler de ces choses? Qui prend le temps de les écouter? Plus personne... Alors je me suis dit:"tant pis, je le raconterai quand même". Ca et le reste. Au gens dans la vrai vie. Et à vous.
    Bonne idée, non? mais c'est plus compliqué que ça finalment. Tout ces souvenirs, toutes ces images, ces odeurs, ces bruits, ces sons, ces rencontres, ces sensations, tout ces moments... On les stock dans notre mémoires et on les laisse prendre la poussière. On oublie pourquoi on les aimes, pourquoi on voulait les partager. Alors comment faire? Comment les partager, en retranscrivant fidèlment ce que l'on a ressenti? En les écrivants d'abord!
    Quoi de mieux que l'écriture pour retranscrire toutes ces choses, des plus palpables aux plus  incompréhensible. Il me suffira d'écrire pour alors parler facilment et fidèlment de toutes ces choses à ceux qui m'entourent.
    Et ainsi réaliser mon voeux le plus chère: que les liens qui se créent entre nous, et avec ceux qui viendront ensuite, seront fait par le fil le plus résistant, le plus beau aussi, qui soit. Le fil des pensées, le fil des souvenirs.

Donc voici mon blog, ma boite à souvenirs. Je me souviens, je n'ai pas oublié...

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